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Le Tech PO 66

 

Article long juste pour le garder, les photos à voir ....

 

LE TECH (EL TEC)

La commune du Tech est créée le 19 mars 1862 par détachement de 2 518 hectares du territoire de Prats-de-Mollo qui est détenteur à l’époque du record départemental de superficie selon 17 027 hectares.

Elle est mitoyenne au nord, à la région naturelle et historique du Conflent.

Antérieurement à 1862 les communes du Tech et de Prats-de-Mollo ont la même Histoire.

Le dolmen de Castelló à Prats-de-Mollo, qui peut dater du Néolithique final et de l’âge de la pierre polie, atteste d’une présence humaine peut-être à partir du quatrième millénaire avant notre ère.

Il n’est pas connue d’occupation de l’Antiquité jusqu’au VIIIe siècle.

La dynastie des Omeyyades est créée par le gouverneur de Syrie, Mu’awiya 1er (660-680). À partir de 711 le calife Al-Walïd 1er (705-715) conquiert les territoires ibériques qu’il nomme « Al-Andalus ». L’incursion musulmane en terre franque est repoussée dès 732 par Charles Martel (né vers 688 et décédé en 741). Pépin le Bref le fondateur de la dynastie des Francs Carolingiens (751 à 987) dont il est le premier roi (751-768) met fin au califat arabe de la Narbonnaise (720 à 759). Charlemagne (768-814) repousse les musulmans au-delà des Pyrénées et, pour l’installation des colons il crée à partir de 789 des entités militarisées frontalières dites les « Marches », dont la « Marca Hispánica » avec Vallis Asperi (vallée âpre pour Vallespir).

Les Carolingiens commencent le défrichement de la haute-vallée du Vallespir. Les terrains sont confiés à l’abbaye bénédictine d’Arles qui aménage des « cellas » qui sont des lieux de vie autour d’un édifice religieux, d’une communauté monastique dépendante d’une abbaye. La cella de Cos sur l’actuelle commune du Tech est citée « la cella quae vocatur Cotsio » en 869 dans un précepte royal de Charles II dit le Chauve (843-877) en qualité de possession de l’abbaye d’Arles, confirmée en 879 par Louis II le Bègue (877-879) puis en 881 par Carloman II (879-884). La chapelle de Cos est dédiée à Sainte--Cécile et consacrée une première fois en 982 par Hildesinde, évêque d’Elne en même temps que l’église à Prats, qui est dédiée à Sainte-Juste-et-Sainte-Ruffine, martyres à Séville en 287.

L’église de Prats qui est devenue trop petite, est démolie et remplacée sur son emplacement par une église romane consacrée en 1245 par Bernard de Berga, évêque d’Elne qui délimite la paroisse incluant la chapelle de Cos jusqu’à « Mollone » (Mollo), localité ancienne à côté de Camprodon (actuellement Espagne).

L’ensemble des biens à « villa Pratis » (Prats) est acquis en 1036 auprès de l’abbé Bonifilius d’Arles par Guillaume 1er comte de Besalú (1020 à 1052).

Raymond Béranger III comte de Barcelone (1082-1131) et de Cerdagne (1118-1131) en hérite au décès sans succession de Bernard III de Besalú (1097-1111).

Le bien revient en 1164 au royaume d’Aragon lorsque Alphonse comte de Barcelone (1162-1196) succède à sa mère Pétronille d’Aragon.

La cella de Cos est un lieu de passage entre le Conflent et le Vallespir pour les pèlerins qui se rendent à Saint-Jacques de Compostelle. C’est également un centre d’intérêt pour une population de migrants qui répond au besoin de main d’œuvre lié à l’exploitation des mines de fer du Canigó, de l’industrie du drap et du tissus du Vallespir, et des activités annexes de transporteurs, muletiers et aubergistes. Un hospice est construit à côté de la chapelle Sainte-Cécile qui est consacrée le 21 octobre 1159 par l’évêque d’Elne Artal III à l’initiative de l’abbé Raymond d’Arles. La cella devient une paroisse qui est délimitée par le col des Maures et les trois cours d’eau, la Coumelade, la Fou et le Tech. Celle-ci comprend la « carrer d’Amunt » (rue d’Amont) du village du Tech et les lieux-dits Cos, la Font, Manyacas et Puig Redon qui sont occupés par des exploitations agricoles. L’autre partie du village du Tech dépend de la paroisse Sainte-Juste-et-Sainte-Ruffine de Prats.

La tour à signaux dite de Mir est citée en 1307. Elle est érigée à Prats sous Jacques 1er d’Aragon (1213-1276) qui par une charte royale pour favoriser le développement de la ville, accorde aux familles en 1245 la franchise pendant cinq années à partir de leur installation des « mals usos » (mauvaises coutumes) soit une redevabilité médiévale de la couronne d’Aragon due par les paysans auprès de leur seigneur.

Pendant le royaume de Majorque (1276-1349) issu du testament de Jacques 1er d’Aragon partageant la couronne entre ses deux fils, une tour dite de « Montalé » puis de « Cos » est édifiée sur les hauteurs de l’éperon rocheux au-dessus de l’église de Cos pour communiquer avec Prats. Jacques II de Majorque et comte du Roussillon et de Cerdagne (1276-1311) confirme la charte de 1245 et autorise un marché hebdomadaire (1308).

Ces particularités suscitent un apport important de population répartie sur la douzaine de villages et hameaux répertoriés en 1327.

Le nom de Prats est associé à celui de Mollo en 1285 dans « Vallis de Pratis de Mollono » qui devient en 1435 « Pratorum de Mollono ». « Vallis de Pratis » est citée ville royale en 1329.

La paroisse de Sainte-Cécile qui comprend la carrer d’Amunt du village du Tech et les lieux-dits Cos, la Font, Manyacas et Puig Redon est regroupée en 1603 avec la paroisse de Saint-Étienne d’Arles-sur-Tech. Pour des raisons de commodité, les habitants s’associent à l’autre partie du village du Tech qui dépend de la paroisse Sainte-Juste-et-Sainte-Ruffine de Prats. Le bâtiment attenant à l’église et le cimetière sont abandonnés.

Les exploitations agricoles de Cos, la Font, Manyacas et Puig Redon périclitent progressivement confrontées aux charges importantes dues à l’abbaye d’Arles.

Les métairies de « Las Casas » et de « Comas » sont achetées en septembre 1548 par Joanoto Trescases, un commerçant originaire d’Aste-Béon (actuel département des Pyrénées-Atlantiques) dont la famille fait l’acquisition en trois générations des terres de la paroisse et obtient en 1623 l’allègement des charges dues à l’abbaye d’Arles. Avec un statut de bailli transmis de père en fils antérieurement à la Révolution et avec l’agrément de l’abbaye d’Arles qui est le seigneur de Cos, la famille Trescases bénéficie d’une délégation de pouvoir dont Jean-Pierre (1699), Jacques (1716) et Joseph (1770). Par détachement de 2 518 hectares du territoire de Prats-de-Mollo en date du 19 mars 1862 Michel Trescases est le promoteur de la création de la commune du Tech dont il est le maire de 1862 à 1909 avec une interruption pendant le Gouvernement de la Défense nationale (4 septembre 1870-19 février 1871) au début de la Troisième République française (1870-1940).

Depuis plusieurs siècles, le territoire traversé par le fleuve Tech du massif du Canigó jusqu’à son embouchure, est victime de crues dévastatrices popularisées par l’appellation catalane « Aiguat » qui signifie « pluies torrentielles ».

L’église de la commune du Tech est emportée une première fois lors de la crue des 16 et 17 octobre 1763 pendant laquelle 13 personnes trouvent la mort dans la vallée.

Le 24 août 1842 l’Aiguat dit de Saint-Barthomeu qui est considéré jusqu’à 1940 comme étant le plus meurtrier provoque la mort de 18 personnes, le Haut-Vallespir ayant cependant moins souffert que la plaine.

Le 12 octobre 1907 le bassin de la Coumelade qui correspond globalement à la commune est touché par une violente crue faisant 10 morts dans le département.

L’Aiguat du 16 au 19 octobre 1940 est porteuse de précipitations exceptionnelles par leur durée, leur extension territoriale jusqu’en Catalogne espagnole, le nombre de 48 morts, et leur intensité. Le relevé effectué à Saint-Laurent-de-Cerdans par l’instituteur Guillaume Julia présente le triste record français de pluie en 24 h de 1000 mm (1,00 mètre) pendant la seule journée du 17 octobre. Le territoire communal du Tech est fortement endommagé par la destruction de plusieurs bâtiments dont l’église remplacée ensuite par une construction massive en granit positionnée en hauteur.

La crue du 26 septembre 1992 qui présente un débit exceptionnel compris entre 80 et 100 m3/s à hauteur du pont de la Vierge est encore présente dans la mémoire locale.

Les recensements de 1861 et 1866 font apparaitre une chute de la population de 552 habitants à Prats-de-Mollo soit respectivement 3 336 et 2 784, liée à la création le 19 mars 1862 de la commune du Tech par détachement de Prats-de-Mollo.

Le recensement de 1866 indique 554 Téchois dont le nombre reste supérieur à 400 jusqu’en 1931 mais fluctue de 557 habitants (1906) à 410 (1931).

De 1936 à 2022 la population chute de 370 à 97 habitants.

L’habitat local est dispersé en plusieurs hameaux et lieux-dits.

- Le hameau de Manyaques est limitrophe à la commune de Montferrer et à celle de Saint-Laurent-de-Cerdans. La ligne ferroviaire d’Arles-sur-Tech à Prats-de-Mollo a fonctionné de 1913 à 1937 avec une liaison à hauteur de Manyaques en direction de Saint-Laurent-de-Cerdans par la vallée de la Quera.

- Le hameau de la Llau s’est développé autour d’une grande métairie située sur les chemins du Tech à Saint-Guillaume pour l’un, et de Prats-de-Mollo à Montferrer pour l’autre. L’une des 4 usines hydro-électriques du fleuve Tech y est réalisée en 1922 par la société « Industrie Électrique Écoiffier » (I.E.E.) créée par François Écoiffier (Prades 1851-1913 Perpignan) qui est l’un des trois acteurs majeurs et précurseurs du département en matière de production et de distribution d’électricité pour l’éclairage des villages. Les usines sont acquises par E.D.F. lors de sa création en 1946.

- Le hameau de Banat est occupé par plusieurs mas parce qu’il bénéficie d’une situation favorable à l’agriculture de haute montagne dans la vallée ensoleillée de la Coumelade,

René Horte est né au Tech en 1908 et décédé à Perpignan en 1987. Instituteur à Valmanya où il est également secrétaire de mairie, il est mobilisé à la déclaration de guerre en 1939 puis démobilisé quand commence l’occupation allemande. En 1943 est mise en place sous le nom de « Gallia » une mission de réunification des services du renseignement militaire en zone sud du territoire français, qui par extension devient le nom d’un réseau dont fait partie le groupe « Sainte-Jeanne » spécialisé dans le renseignement militaire et le passage de la frontière qui est créé en 1941 par Abdon Robert Casso (1912-2002) militaire dans le Génie et natif de Valmanya. René Horte rejoint le réseau « Sainte-Jeanne » jusqu’à son démantèlement en 1943. Louise son épouse est arrêtée et déportée à Ravensbrück en Allemagne. En fuite et suspendu par l’inspection académique, il entreprend une action de guérilla avant de se rapprocher des Francs-Tireurs et Partisans Français (F.T.P.F.) du maquis « Henri Barbusse » installés aux mines de la Pinosa à Valmanya. En 1945 son épouse revient de déportation, tandis qu’il est réintégré dans l’Éducation Nationale.

Un site NATURA 2 000 et deux Zones Naturelles d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique (Z.N.I.E.F.F.) sont recensées, soit respectivement :

o Le fleuve « le Tech » sur 1 466,67 ha (14,67 m²) répartis sur 20 communes selon une altitude maximale de 735 m et qui est caractérisé par un régime torrentiel très marqué. Quelques Desmans des Pyrénées (Galymus pyrenaicus) colonisent le haut du bassin qui est connu pour héberger les dernières loutres (Lutra lutra) du département.

o La zone dite « Le Vallespir » d’une superficie de 47 343,76 ha (473,44 km²), inclue les communes du Vallespir et celles de Casteil, Mantet, Py et Valmanya. en Conflent.

o Sur les hauteurs de la tour de Cos et du Caussol des communes du Tech et de Montferrer, les « Falaises de la Tour de Cos » sont répertoriées pour 36.41 ha selon une altitude comprise entre 750 et 1 120 m. La difficulté d’accès au site en privilégie la protection mais subsiste un risque lié à l’exploitation forestière.

 

 

 

 

 

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