Lytta Basset qui nous dit:

" On ne vient pas au monde joyeux ou triste. Certes, le poids du transgénérationnel a une influence sur notre manière d’appréhender le monde, ainsi que l’histoire familiale notamment l’attitude de la mère.

Notre environnement et des événements douloureux peuvent également amoindrir notre joie de vivre. Cependant, être joyeux n’entre pas dans la catégorie de l’inné et de l’acquis. Par ailleurs, quelqu’un d’exubérant n’est pas nécessairement heureux. Enfant et adolescente, j’étais l’exubérance faite chair, je faisais rire toute la classe, alors que je portais des choses lourdes. Ce qui se passe dans le cœur n’est pas écrit sur le front. La joie profonde des moines ne se lit pas nécessairement sur leur visage, et pourtant... "

Lytta Basset qui nous dit:

..... Extraits

Pourquoi la démarche mystique fait-elle souvent peur ?

À mon sens, à cause du grand dénuement qu’elle suppose : on risque de s’y confronter aux blessures enfouies de l’enfance.

Concernant le thème traditionnel des « ténèbres » et de la « nuit mystique », il me paraît difficile, au niveau de l’expérience, de faire la distinction entre les ténèbres liées aux souffrances de l’enfance et celles qu’affronte l’adulte dans son cheminement mystique : dans les deux cas, c’est la nuit des sens, des sentiments, de l’intelligence, et même des ressources spirituelles – nuit où l’on attend tout de Dieu seul. Et l’on se souvient alors d’une soif de Présence, de proximité bienfaisante et toute aimante qui remonte à l’enfance : la souffrance actuelle avive la soif de jadis....

La joie imprenable. Pour une théologie de la prodigalité

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