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ARLES-SUR-TECH : 

 

 

ARLES-SUR-TECH : 

 

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Lors des terribles précipitations départementales de 1940 popularisées par l’appellation « L’Aiguat », la commune limitrophe de Saint-Laurent-de-Cerdans a, selon le relevé effectué par l’instituteur Guillaume Julia, le triste record français de pluie en 24 h, soit 1000 mm le 17 octobre (1,00 mètre). A Arles-sur-Tech le Riuferrer s’est déplacé détruisant la gendarmerie, le pâté de maisons voisines, les usines Cantaloup-Cantala, les tissages Camo, la gare, les centrales électriques, partie des réseaux routier et ferroviaire. 370 morts sont dénombrés au total dont 320 coté espagnol et 50 en France.

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De l’époque romaine au XXème siècle, l’économie du Haut-Vallespir se développe autour de l’extraction du minerai de fer du massif du Canigou et l’exploitation des « forges catalanes » fonctionnant à la force hydraulique. Le gisement le plus important se trouve sur la commune voisine de Corsavy où les mines de Batère sont exploitées à partir du IIème siècle av. J.-C. Au Moyen-âge, les moines contrôlent l’exploitation du minerai par la délivrance des concessions minières aux maîtres de forge, et l’abbaye d’Arles exploite les forêts dont le bois est indispensable en grande quantité pour la fonte du minerai. Simultanément les religieux utilisent les zones déboisées en pâtures pour l’élevage de moutons producteurs de laine. Le toponyme catalan du « Riuferrer »

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qui prend sa source sur la commune de Corsavy puis conflue sur celle d’Arles-sur-Tech, a pour étymologie le latin « Rivum Ferrarius » qui évoque la rivière et le minerai de fer. Extrait à Batère celui-ci est acheminé vers Arles à dos d’hommes et de mulets. Le transporteur aérien par câble sur 9 km de la mine jusqu’à Arles-sur-Tech est mis en service en 1900. Le vieux four de grillage du niveau 1530 est remplacé en 1915 par deux gros fours à Arles-sur-Tech. La Société des Mines de Batère créée en 1898 par Joseph-Pierre Monin prend le contrôle de l’exploitation entre 1916 et 1918 par la réunification des diverses concessions. La ligne ferroviaire arrivée à Perpignan en 1854

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relie Prats-de-Mollo de 1913 à 1937 par Arles-sur-Tech favorisant l’acheminement vers les aciéries de Decazeville (12) et Fos-sur-Mer (13). La production annuelle est de 75 000 tonnes en 1940. En 1953 cantines et écoles sont créées à Batère pour assurer la vie sociale de plusieurs centaines d’ouvriers et leur famille. En 1977 partie des bâtiments est abandonnée du fait d’une baisse d’activité liée à la faible rentabilité causée par l’acheminement vers les industries utilisatrices. Le dépôt de bilan est prononcé en 1987

Joseph-Pierre Monin (Société des Mines de Batère) est à l’origine de la « Villa les Indis » de style Art nouveau, construite en 1900, dont il est le propriétaire. Inscrite aux Monuments Historiques en 1987 elle est ensuite l’hôtel de ville.

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En 1814, Arles-sur-Tech bénéficie de l’installation par Jules Pares de l’une des premières fabriques de chocolat de France. L’usine construite en 1872 est reprise en 1887 par les associés Joseph Cantaloup et Emile Cantala, dont la société « Cantaloup-Cantala » construit de nouveaux bâtiments avec Léon Cantaloup après l’incendie des locaux en 1927. La production quotidienne de 8 tonnes en 1939 est interrompue en 1940,  l’usine étant détruite lors de « L’Aiguat ». La nouvelle usine est construite à Orles entre 1941 et 1946 dont le site est choisi par rapport aux capacités du transport ferroviaire, routier et aérien. La société qui emploie 150 personnes se développe à l’international avec une production quotidienne de 12 tonnes. En 1981, l’entreprise « Cantaloup », depuis 1962 devient « Cémoi » suite à la reprise de ses droits à la marque du nom créée en 1922 et mise en liquidation judiciaire en 1973 fort de la montée du cours du cacao. « Cémoi », dont le siège est à Perpignan, compte 15 usines dans le monde pour un chiffre d’affaire supérieur à 400 millions d’euros lorsqu’il est racheté en 2021

par le groupe belge « Sweet Product ».

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L’usine textile « Camo-Canteloup » est construite à Arles-sur-Tech en 1913 sur le site de l’ancien moulin à farine de « la Bille ». L’entreprise connait des difficultés en 1940 suite à la destruction des bâtiments lors de « L’Aiguat », puis pendant la période de la guerre et en 1947 après le décès de Georges Camo l’un des fondateurs. A partir de 1950, Pierre Muchard, second époux de Marie Camo et diplômé des Beaux-arts, met à profit le soutien que lui apportent des artistes de sa connaissance pour développer la production du textile et faire du prêt-à-porter et du linge de maison. L’usine d’Arles-sur-Tech « Tissages catalans » instaure en précurseur le tourisme industriel. Dans les années 1990 l’activité liée au textile cesse. Une résidence d’artistes voit le jour dans une partie de l’usine. La commune rachète le site en 2012 pour offrir des espaces de travail à des artisans d’art et elle entreprend des travaux de réhabilitation des bâtiments en 2020.

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A partir de 1793 (1107 habitants) la population est croissante pour comptabiliser 1697 habitants en 1821. Elle est stable ensuite et s’inscrit dans une courbe comprise entre 2000 et 3000 habitants avec le nombre le plus petit en 1886 (2132) et le plus important en 1975 (2945).

La commune compte des artistes dont Antoine Joffre (1801 à 1864) prêtre, poète et catalaniste, mais également Max Havart (1924 à 2006) professeur d’instruments catalans au Conservatoire de Perpignan, qui est compositeur de sardanes et fondateur de la cobla « la Principal del Rossello », et encore Gilbert Descossy, né à Arles-sur-Tech en 1946. « Citoyen du Monde », il réside dans plusieurs pays d’Europe et d’Afrique.

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Il se déclare « sculpteur-denteleur-ciseleur » et réalise ses sculptures en utilisant le chewing-gum mâché. Les sportifs sont représentés avec Francis Jordane, né à Arles-sur-Tech en 1946, entraîneur de basket-ball.

Lucien Trenet (1882 à 1966), notaire de profession et père de l’auteur-compositeur-interprète Charles Trenet (1913 à 2001) est maire de la commune de 1941 à 1942, nommé par le gouvernement collaborationniste de Vichy.

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Les lieux sont reconnus pour la qualité du patrimoine naturel, dont un site répertorié par Natura 2000, qui est un regroupement par l’Union Européenne de ses sites naturels ou semi-naturels ayant une grande valeur patrimoniale du fait de la faune et de la flore que l’on y trouve, et une Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (Z.N.I.E.F.F.) qui sont des secteurs inventoriés dans la cadre de l’aménagement du territoire national en qualité d’espace naturel remarquable à protéger.

Arles-sur-Tech - Sites et Cités

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N
wouah , quel article ! <br /> bonne soirée, gros bisous, <br /> Nadine
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B
Hello<br /> C'est avec beaucoup d'intérêt que je viens de lire cet historique de Arles sur Tech.... C'est bien de rappeler ces événements dramatiques comme celui du Malpasset chez moi.. D'ailleurs, nous avons un site qui répertorie les cataclysmes de notre region. <br /> https://www.azurseisme.com<br /> @+ Pat
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https://www.lindependant.fr/2024/05/20/perpignan-parfois-il-pleut-le-film-sur-laiguat-de-1940-miroir-des-catastrophes-daujourdhui-11955269.php Pour ceux que ça interesse il y a aussi une vidéo à louer ou acheter sur le net Nous l avons sur notre pc pour 10 euros