Balades decouvertes Randos en France et les departements. Que la France est belle,
Pour faire oublier un peu le confinement, visitez la Chapelle Santa Engracia depuis votre canapé.
C'est une chapelle de tradition romane du XVIIIè siècle.
.
Accessible par différents sentiers de randonnée balisés, la chapelle Santa Engràcia possède de plus
une table d'orientation avec une vue à 180° de la plaine du Roussillon au Roc de France.
Longtemps laissée à l'abandon, la chapelle Santa Engràcia doit sa survie à l'investissement de
l’Association de Sauvegarde du Patrimoine d'Amélie-les-Bains-Palalda, et de ses bénévoles passionnés
qui ont entrepris depuis les années 2000, de rénover et entretenir la chapelle et ses extérieurs.
Nous remercions les bénévoles de l'association qui restaurent ce lieu historique.
Comment y acceder ....
Depuis l'Office du Tourisme, prendre la rue des Thermes, puis la route bétonnée
qui remonte (chemin du Fort) au niveau de l'établissement thermal.
Passer devant la fontaine de la Madonne jusqu'à la route de Montalba.
Suivre la route de Montalba sur 1 km environ (15 min).
Quitter la route et prendre la piste de droite qui remonte dans la forêt direction Santa Engracia.
Au bout de la piste, prendre le sentier de gauche qui remonte.
Suivre les panneaux jusqu'à la chapelle.
Suivre ensuite le balisage jaune jusqu'à l'embranchement.
Prendre le sentier à droite dans le sens de la descente qui ramènera à Amélie.
Une petite chapelle toute en pierres, joliment décorée et qui surplombe un paysage grandiose.
Montée plutôt rude mais la récompense au bout du chemin en vaut la peine
Porte travaillée de ferronnerie Catalane
Un endroit si enchanteur se mérite. La marche d'approche est épuisante, et cela dès
le départ des thermes d'Amélie. L'arrivée est belle, parfaite, harmonieuse, à l'image
de la petite chapelle bien entretenue ainsi que ses abords.
Un peu de mal pour cette première randonnée avec un dénivelé de 480 m et 8,2 km donnée pour 2h15 !
Pour nous ce fut le double de temps aller et retour ! Le site avec cette chapelle merveilleusement reconstruite par des alsaciens si j'ai bien suivie est magnifique.
L'ermitage Santa Engracia est un très joli édifice religieux du Vallespir.
Pris en charge par une association de bénévoles, elle a retrouvé son éclat initial grâce au travail
de grandes importances qui y a été fait.
L'ermitage est en fait juste une petite chapelle, il n'a rien à voir avec les très grands ermitages que
l'on peu trouver dans la région. Il n'y a pas de bâtiments pour le logement de l'ermite. La chapelle
a été construite en pierres locales, la porte et les fenêtres sont marqués par de lourdes pierres taillées.
L'appareillage est assez régulier, il est caractérisé par une grande quantité de mortier là où, plus habituellement, , les constructions de cette époque ne sont qu'un empilement de pierres vaguement liées avec du mortier.
Architecturalement, la nef est assez courte, elle se prolonge par un choeur en hémicycle percé d'une fenêtre étroite.
Le portail d'entrée est en plein cintre, la façade accueille une statue religieuse. La façade est justement orné d'un clocher à arc unique. Effondré par le temps, il a été refait à l'identique de l'époque de sa construction.
Lorsque Charlemagne gagna la Catalogne Nord sur les sarrasins, en 811, il instaura le système féodal qui se répandra sur toute l'Europe.
Les montagnes se couvrirent de châteaux plus ou moins bien défendables, surtout sur les frontières de l'Empire, châteaux donnés à des personnes en vue auprès du comte local, voire auprès des abbés des monastères récemment construits pour attirer les premiers pionniers francs.
L'un de ces châteaux était nommé "Château du Mont Dony", en référence au possesseur de la montagne sur laquelle il était bâti. Il s'agit à présent de la montagne dont le sommet est appelé "Roca de Sant Salvador". Sa présence est attesté
en 1020 sous le vocable "Castello Monte Donno". C'est la chapelle de ce château, lorsqu'il a été abandonné pis détruit, qui fut reprise par les premiers ermites.
Le XVIIe siècle fut celui de l'essor des ermitages. Cette pratique ancestrale (déjà pratiquée au IXe siècle en Catalogne Sud) se développa rapidement. Toutes les anciennes chapelles, qu'elles soient d'origine paroissiales ou castrales, furent réhabilitées.
On les modifia et on construisit des bâtiments annexes pour accueillir l'ermite. Ce fut le cas de l'ancienne église Ste Engracià, qui apparaît sous le vocable de hermita de Santa Engracia en 1688.
Les ermites du Roussillon, entre les XVIIe et XVIIIe siècle, n'étaient pas du tout des religieux vivants isolés, ils étaient au contraire des membres de la société civile catalane. Ils étaient physiquement accessibles, et détenaient un bien précieux : le savoir.
Ils représentaient la connaissance, le bon sens, et on les respectaient pour ça. Les habitants de la région allaient les rencontrer pour résoudre des problèmes de moralité en particulier.
Mais cette situation ne dura que jusqu'à la révolution française. En 1790 la toute jeune république vota une loi qui déclarait que les biens de l'Eglise étaient des possessions de l'Etat. Ainsi tous les édifices religieux qui n'étaient pas le siège d'une paroisse furent vendus comme biens d'Etat, ce qui était le cas de Ste Engracià.
Quelques années plus tard les lois anti-cléricales furent assouplies, certains ermitages purent réouvrir au culte.
Malheureusement ce ne fut pas le cas de Ste Engracià, qui resta à l'abandon. Elle nous est parvenue en très mauvais état, avec le logement de l'ermite ruiné. Une campagne de restauration a commencé en 2003 faite par l'association locale "Sauvegarde du patrimoine". A cette occasion une nouvelle cloche fut installée dans le clocheton à arc unique de la chapelle, cloche nommée "Bernadette". La chapelle contient un retable du XVe siècle.